Hypoxie, qu’est-ce que c’est ?
L’hypoxie désigne un manque d’apport en oxygène dans les tissus de l’organisme.
Elle survient lorsque cet apport est trop faible par rapport au besoin cellulaire, qui varie en fonction des tissus et des organes.
Par exemple, le cœur consomme plus d’oxygène que le muscle en effort et beaucoup moins que le cerveau.
Le terme hypoxémie est utilisé lorsque la quantité d’oxygène dans le sang est inférieure à la normale (98 %/99 %), tandis que l’hypoxie fait référence au manque d’oxygène dans les tissus. Ces deux notions sont interdépendantes mais l’hypoxie peut survenir même si l’apport en oxygène dans le sang est suffisant.
L’hypoxie peut donc affecter une partie du corps ou sa totalité.
Pourquoi serais-je en hypoxie alors que je respire suffisamment d’oxygène ?
L’air que nous respirons contient suffisamment d’oxygène. Son taux est quasiment constant (21 %). Mais une fois respiré, celui-ci doit parcourir un chemin complexe jusqu’aux cellules.
Ce n’est donc pas la quantité d’oxygène respiré qui pose problème mais sa bonne utilisation au sein de l’organisme.
Avant de pouvoir être utilisé, l’oxygène doit arriver au fond des alvéoles pulmonaires, être capté par le sang, véhiculé dans tout l’organisme à travers les milliers de kilomètres du réseau sanguin. Il approvisionne ensuite les tissus, pour être absorbé par les cellules qui en ont un besoin constant pour fabriquer de l’énergie – c’est-à-dire permettre la respiration cellulaire.
Seulement voilà, le parcours peut être semé d’embuches, lesquelles peuvent s’accumuler et conduire à une hypoxie.
Suis-je concerné ?
Nous sommes tous concernés : tout d’abord en raison du vieillissement au cours duquel l’assimilation de l’oxygène ralentit. Mais aussi en raison de notre mode de vie et parce que nous vivons dans un environnement qui multiplie les freins à une bonne utilisation de l’oxygène.
Ces freins peuvent se situer à chaque étapes du voyage de l’oxygène à travers le corps :
– L’air ne parvient pas suffisamment au fond des alvéoles pulmonaires en raison d’une infection par exemple
– Le sang ne contient pas suffisamment de globules rouges pour capter l’oxygène (anémie)
– Le globule rouge est piégé par des gaz toxiques venant de la pollution (à la campagne comme à la ville), ou du tabac
– Les vaisseaux sont obstrués : vieillissement, blessures, mauvais métabolisme
– La cellule est endommagée et la respiration cellulaire se fait mal
L’environnement, la pollution, le stress, les maladies, les excès, la mal bouffe…sont les principaux éléments qui entretiennent l’hypoxie.
Quelles sont les conséquences ?
Lorsque l’oxygénation est ralentie de façon régulière, localement ou globalement, l’hypoxie s’insinue discrètement pour devenir chronique.
Les premiers signaux peuvent être une fatigue, de l’essoufflement, une perte d’énergie, un état dépressif, un manque de mémoire, une difficulté de concentration, des problèmes d’endormissement …
L’hypoxie devient à la fois cause et conséquence d’un mauvais métabolisme, lequel entraine alors des dysfonctionnements au niveau des organes.
L’hypoxie est délétère pour l’organisme, en particulier pour le foie, le cœur et surtout le cerveau qui a des besoins énergétiques élevés (20 % des besoins énergétiques totaux de l’organisme au repos).
Elle peut favoriser l’installation du diabète, des maladies neurodégénératives et en générale des pathologies inflammatoires et dégénératives.
Mais sans aller jusque-là, pour vivre bien et lutter contre les agressions de la vie moderne, il est important pour chacun de préserver ou de retrouver une bonne oxygénation cellulaire.